Les mystères de la Femme Fontaine dévoilés par l’Institut pour l’Harmonie sexuelle dans une vidéo avec Nathalie Giraud Desforges, le Dr Claudie Coudereau et leur invité le Dr Pierre Desvaux, andrologue sexologue.
Origine du terme de Femmes Fontaine
« Femme fontaine » est un terme français créé par une psychanalyste dans les années 80.
Les américains quant à eux parlent de « squirting » ou de « female ejaculation » alors que le phénomène n’est pas identique à celui de l’éjaculation masculine.
En fait il y a deux phénomènes distincts qui diffèrent par le volume que peut émettre une femme fontaine. En effet, l’éjaculation féminine est de l’ordre d’un dé à coudre alors que la femme fontaine peut émettre jusqu'à 25cl.
L’histoire du mystère des "femmes fontaine"
Le phénomène des femmes Fontaine a été commenté de longue date. On retrouve des écrits qui remontent à l'époque de Socrate (-400 JC) . On y voit des femmes accroupies les jambes écartées, liquide jaillissant sur les bas-reliefs des temples tantrique en Inde. Les taoïstes en Chine en parle aussi. Et les empereurs japonais en avait connaissance. Le traité du Kamasutra était lui aussi très détaillé concernant les positions, la lubrification, la consistance, le goût etc. C’est un traité très détaillé, presque scientifique dans son approche.
Un phénomène "femme fontaine" recherché
On reconnaissait à ces époques que l’on ne savait pas trop ce que c'était. Mais il y avait énormément de respect, d’admiration et d’encouragement . On avait dans l’idée que c’était relié à la fécondation et que le bébé serait en meilleure santé. Au Moyen-âge, on pensait que plus les orgasmes étaient voluptueux plus le bébé serait en bonne santé. On pensait aussi qu’il fallait un orgasme pour concevoir.
Et le liquide émis par les femmes fontaine serait bon pour la santé !
Les taoïstes préconisait de boire ce liquide pour préserver la santé. Ils savaient aussi que le massage de la prostate était bon pour la santé. À cette époque, les médecins taoïstes avaient fait tout plein de connexions entre la santé mentale, physique et psychique et la santé sexuelle, des savoirs et enseignements que nous avons perdu dans le monde occidental.
Et les choses ensuite ont évolué avec les religions qui ont dicté ce qui était correct ou non de faire.
Quand le XIX ème siècle casse l’ambiance
Au XIXème siècle, quand il a été démontré que l'orgasme ne participait pas à la procréation, l’intérêt pour le plaisir et les zones telles que le clitoris a totalement disparu. Voir même, les femmes qui éprouvaient du plaisir n’était sans doute pas d’honnêtes femmes.
Quand à celles qui se masturbaient, c'était bien pire, elle pouvait être enfermées dans des asiles psychiatriques... C’est ainsi que le clitoris a disparu et a cessé d’être nommé.
Il est ré-apparu dans les manuels scolaires du collège en 2017 en France grâce aux travaux d'Odile Buisson gynécologue en particulier et à la modélisation en 3D du clitoris par la chercheuse indépendante Odile Fillod preuve qu’aujourd’hui on s’intéresse beaucoup au plaisir des femmes !
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Les études scientifiques sur l'éjaculation féminine
Pour le Dr Samuel Salama qui en fait le sujet de sa thèse de sexologie puis un livre en collaboration avec le Dr Pierre Desvaux , il est nécessaire de faire la distinction en particulier entre les femmes dites "ruisselantes" et celles "jaillissantes", dont l'émission s'écoule en ruissellement ou en jaillissement.
Les jaillissantes : elles ont un jet puissant. Souvent avec un effort de poussée.
Les ruisselantes: l'émission du liquide s’écoule en cascade. Il n’y a pas de poussée
Les autonomes ont une relation plus cérébrale et n’importe quelle stimulation peut déclencher la fontainisation.
Les dépendantes ont besoin de la stimulation du point G
On peut être Femme Fontaine sans plaisir et avoir du plaisir sans être Femme Fontaine. Généralement les femmes parlent d’une sensation agréable. Parfois il y a une sensation d’avoir envie d’uriner qui entraîne une contraction dans le bas-ventre, et parfois dans les jambes. Elles peuvent avoir la sensation qu’elles vont uriner du feu liquide.
Avec l'expérience, cette sensation devient plus contrôlable. Elles peuvent choisir de ne pas « lâcher les eaux ». Il est donc recommandé de discuter avec son partenaire pour vérifier s’il connaît, s’il est ok pour expérimenter. Ce serait dommage de gâcher un bon moment!
Les Femmes Fontaine n’intéressent pas les sexologues américains
Dans leur étude mondialement célèbre Master & Johnson (1966) avaient vu des femmes qui perdaient des eaux. À cette époque on évoquait des problèmes d’incontinence et ces femmes étaient envoyées se faire opérer… sans grand résultat. Aujourd’hui, grâce à des études scientifiques, nous savons que les Femmes Fontaine n’ont pas de troubles urinaires.
D’où vient le liquide de la Femme Fontaine ?
Une étude scientifique co-menée par le Dr Desvaux en 2015 et publiée dans une revue américaine en a montré que le liquide avait une composition identique à celle de l’urine: urée, créatinine, acide urique avec un petit plus chez certaine… du PSA, spécifique de la prostate. Le voile est enfin levé!
Je remarque toujours avec une certaine surprise que la France est l'un des seuls pays où les médias grands publics ont gardé le voile sur ces informations scientifiques, bon mis à part Nice Matin dans leur rubrique des faits divers où l'étude a été relayée !
Cela me pose questions ! Une pudeur mal placée pour les autres ? Voudraient-ils nous protéger d'une information que nous les femmes ne pourrions accepter ?
Trois techniques pour être Fontaine
1. La caresse africaine
La première technique est celle dite de la caresse africaine.
Dans ce cas, on stimule la zone du gland du clitoris avec le pénis ou un sextoy.
Cette technique est un secret masculin qui nous vient du Rwanda pour amener les femmes au plaisir et à la "Fontainisation".
Appelée "Kunyaza" au Burundi et au Rwanda, "Kachabali" en Ouganda, cette caresse par tapotement du pénis sur le clitoris est utilisée dans ces pays depuis des centaines d'années. Dommage que ce livre écrit par Nsekuye Bizimana soit épuisé chez les Editions Leducs.
Depuis le prix des exemplaires s'est envolé !
Pour pratiquer cette technique, l'homme s'asseyait jambes écartées devant sa promise et il battait le gland du clitoris et les lèvres intimes avec son sexe.
Celui-ci n’était d’ailleurs pas forcément en érection.
Il suffit de faire un petit mouvement rythmé sur le clitoris ou autour. Il est dit aussi que l’homme et la femme devait respirer ensemble.
Dans cette technique il n’y a pas de pénétration.
2. La stimulation vaginale digitale
La deuxième technique implique une stimulation vaginale digitale. Il s’agit cette fois-ci de masser plutôt fortement d'avant en arrière - comme pour dire vient par ici ! - à l'aide de ses doigts (généralement l'index et / ou le majeur) sur le point G situé proche de l'entrée sur la paroi antérieur du vagin. Cette technique est souvent associée à une caresse appuyée sur le clitoris.
3. L'utilisation de sextoys
Il existe une multitude de sextoys pour aller faire l'expérience de la fontainisation
Il y a ceux qui sont conçus pour explorer le point G tels le Twist vibro wand de la marque française Love To Love ou le célèbre sextoy en acier chirurgical Njoy Pure Wand de la marque américaine Njoy
Il y en a d'autres issus de la nouvelle génération des stimulateurs clitoridiens avec la technologie sans toucher le clitoris de la marque allemande Womanizer, inventeur de ces sextoys qui ont révolutionné le plaisir féminin.
Ce sont des sextoys innovants qui vous amènent vers l'orgasme voire de multi-orgasmes relativement rapidement avec des retours fréquents d'expérience de ruissellement en continu ... à condition de "lâcher prise " et de (se) laisser faire
S'autoriser à tout lâcher n'est pas si évident que ça
Cela demande une déconstruction : oser y aller, accepter que quelque chose sorte de nous, lâcher-prise. L’association à l’urine, liquide jugé « sale » n’est pas non plus facile. Et la petite fille apprend plutôt à retenir qu’à expulser son urine, donc les femmes sont très conditionnées.
Mais le plus important est de sentir que l’on a l’autorisation de « lâcher les eaux », que c’est ok pour les deux partenaires, qu’il n’y a pas de jugement mais du plaisir. Enfin, sentir que l’on est connecté.s pour faire l’amour, que l’on est vraiment ensemble est un plus indéniable.
Extraits de la conférence filmée Femme fontaine, mystères mythes et conseils avisés organisée par L'Institut pour l'Harmonie Sexuelle
Superbe article